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L'histoire de Charles Démia

1. Sa vie

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Charles Démia naquit en 1637 à Bourg en Bresse. Ecclésiastique français, c’est le fondateur du séminaire Saint Charles.

 

Le père, Benoît Démia, occupait le poste de secrétaire du lieutenant général de Bresse, puis du Vice-Roi de Catalogne, qui lui confia plusieurs charges importantes. C'est en revenant d'Espagne en 1644 qu'il mourut à Tain, près de Tournon.

L'année suivante, l'enfant perdit sa mère, Claudine Carteron, femme de tête, de foi et de tendre piété ; Charles vit encore mourir, deux ans après, son unique frère.

 

Élevé par l’une de ses tantes, il fit de brillantes études au Collège des Jésuites de Bourg, puis de Lyon, complétées par des cours de Droit Civil et Canonique. Il prit le grade de Docteur.

 

Ordonné prêtre en 1663, Démia fait partie de la société des Bons amis. En 1664, il s'installe à Lyon. Présenté à l'archevêque de Lyon, Camille de Neufville de Villeroy, il devient visiteur extraordinaire du diocèse.

 

C'est en procédant à ces visites qu'il fut frappé de l'ignorance et de la misère physique et morale d'une jeunesse oisive. Dès lors, il conçut l'idée d'un apostolat scolaire et se mit à l'œuvre pour le réaliser. Il y consacra les vingt-quatre années qu'il lui restait à vivre. D'une santé médiocre, il ne calcula jamais avec ses forces. Ses déplacements étaient fréquents et source de grande fatigue. Le zèle de Charles Démia ne connaissait aucun obstacle, ne comptait avec aucun danger.

 

De retour à Bourg, Charles Démia se dépensa sans tarder au soulagement des pauvres et à la formation religieuse des enfants, avec les ressources de son patrimoine, les trésors de son dévouement et de son activité apostolique. Cédant à l'une des plus profondes dispositions de sa nature, il se montra le grand ami des pauvres.

 

Charles Démia parvint effectivement à ouvrir cinq écoles de garçons et, en 1672, le séminaire Saint-Charles, premier séminaire de formation des maitres en France.

 

Ce fut à la suite d'une tournée de visites au « pays de Bresse » qu'il dut s'aliter pour ne plus se relever. Il mourut à Lyon le 23 octobre 1689, dans sa 53ème année. Les 1600 enfants des écoles fondées par ses soins ouvraient la marche du cortège des funérailles, de la Basilique d'Ainay au Séminaire de la Place Croix-Paquet, sur les flancs de la Croix-Rousse.

 

2. Son œuvre

 

Charles Démia est reconnu comme l’un des précurseurs de l'enseignement mutuel.

Pour ce faire, le maître s'appuie sur des élèves studieux au sein de chaque classe, les « officiers » qui sont chargés de surveiller les autres élèves et de faire répéter les leçons, corriger les fautes, aider les plus jeunes dans leur exercice d'écriture…

 

L'ambition de Charles Démia était d'instruire, éduquer et évangéliser les jeunes laissés pour compte de la ville de Lyon. Ce projet éducatif ambitieux pour son époque était centré autour de grands axes : des écoles gratuites, ouvertes aux filles comme aux garçons pour apprendre la lecture, l'écriture, le calcul, la catéchèse et la vie liturgique, une volonté d'intégration sociale par l'éducation à la citoyenneté et l'apprentissage d'un métier.

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